BAROMÈTRES - Formation professionnelle 2023

Le baromètre sur la formation professionnelle publié par Centre Inffo a été réalisé en janvier 2023 auprès de 1607 actifs français âgés de 18 ans et plus.

Il nous donne une vision globale de l’avenir professionnel des actifs ainsi que leurs attentes et perspectives au vu de leurs évolutions professionnelles. Les personnes interrogées ont également répondu à des questions concernant des thématiques d’actualité comme le dispositif du Compte personnel de formation (CPF), la reconversion professionnelle ou la transition professionnelle.

Face aux bouleversements que les salariés perçoivent sur la transformation rapide de leurs métiers, de nombreux actifs s’interrogent sur leur avenir professionnel. Pour preuve, en janvier 2023, un tiers des actifs (33 %) estiment ne « pas être confiant » pour leur avenir professionnel alors qu’ils étaient 25 % à le considérer en février 2020.

Le niveau de confiance est donc en baisse, du fait des changements qui entraînent de nombreuses incertitudes. Ainsi on note que 41 % des actifs ont l’impression que leur métier évolue rapidement, cela est encore plus fort chez les 18-24 ans (54 %) et chez les cadres. Pour autant, cela n’a pas d’impact sur un éventuel changement de métier dans les 5 années à venir puisque la majorité des personnes interrogées estime qu’ils feront le même métier dans les prochaines années. Seulement un actif sur cinq envisage de changer de métier dans les 5 ans.

Selon l’échantillon de personnes interrogées, les transitions écologiques, numériques ou énergétiques transforment fortement le marché du travail qui nécessite d’adapter leurs compétences aux besoins futurs du marché du travail.

La formation professionnelle est perçue soit comme une opportunité pour exercer son métier différemment, soit comme une chance pour évoluer professionnellement ou soit comme une nécessité pour conserver son employabilité. Moins d’un tiers des actifs considère la formation professionnelle inutile ou comme une perte de temps. Cependant, les plus jeunes sont réservés sur l’utilité de la formation professionnelle car pas ou peu adaptée à leur métier, alors que les « seniors » pensent que, pour eux, les formations sont utiles et importantes.

Les trois-quarts des actifs considèrent que chacun doit être responsable de son parcours de formation professionnelle. On remarque que les jeunes, les cadres, les salariés se sentent acteurs de leur formation professionnelle alors que les personnes au chômage le ressentent moins. Les organismes de formation, les employeurs et les branches professionnelles ont aussi un rôle à jouer dans le parcours de formation professionnelle. Les jeunes estiment avoir davantage besoin d’accompagnement de la part des pouvoirs publics (collectivités territoriales, établissements universitaires, structures d’accueil,…) pour réaliser leur formation professionnelle alors que les plus âgés sont plus autonomes dans leur choix.

Être acteur proactif de son parcours de formation est unanimement reconnu par les personnes interrogées. Ainsi, 83 % des actifs pourraient ou ont déjà émis le souhait de suivre une formation lors de leur entretien annuel ; 76 % ont déjà fait des recherches et envoyé des informations sur une formation à leur manager ; 75 % pourraient ou ont déjà contacté un organisme de formation directement et 72 % ont déjà co-construit leur projet de formation avec les RH ou leur manager.

Un actif sur deux déclare être bien informé sur la formation professionnelle. Les actifs disposent des informations nécessaires sur le CPF et ses modalités d’utilisation ainsi que leurs droits en matière de formation. Il faut reconnaître aussi que les pratiques commerciales agressives voire abusives ont contribué à la notoriété du CPF. Heureusement, depuis l’entrée en vigueur d’une loi visant à limiter le démarchage par téléphone et SMS a fait son apparition, 58 % de l’échantillon a constaté une nette réduction des sollicitations intempestives. Les autres dispositifs comme la VAE, l’apprentissage et le bilan de compétences commencent progressivement à gagner en notoriété auprès de la population active même s’il existe des différences notables entre les tranches d’âge interrogées.

La formation est perçue comme un outil incontournable face aux mutations du monde du travail. En effet, un actif sur deux envisage de suivre une formation au cours des douze prochains mois et a déjà une idée de la formation qu’il souhaite réaliser. Les plus jeunes (78 %), les indépendants (62 %), les salariés du secteur de l’industrie (57 %) sont motivés pour effectuer une formation en 2023. Le manque de temps est la raison la plus souvent citée pour ne pas planifier de formations dans l’année à venir. Les actifs souhaitent se former principalement dans les domaines de l’informatique, la bureautique, le management, les langues étrangères, la comptabilité et dans le domaine de la santé. La reconversion professionnelle est une réelle opportunité, qui séduit actuellement un actif sur cinq. Exercer un métier en phase avec ses valeurs, améliorer son employabilité et sa rémunération, changer d’organisation pour des raisons personnelles sont les raisons principales évoquées par les professionnels interrogés pour envisager une nouvelle voie professionnelle.

 

 


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